Par Jean-Pierre Mbelu
Souvent, quand la question du leadership congolais est posé à l’approche des élections, l’une des questions que »les maîtres du monde » et »leurs nègres de service » pose aux Congolais(es) est la suivante : »Qui avez-vous » ? A tous les grands rendez-vous de l’histoire du Congo-Kinshasa, cette question revient : »Qui avez-vous ? » Cette question est posée sans que celle des espaces d’expression libre des Congolais(es) la suive. Elle serait posée en connaissance de cette cause. C’est-à-dire que ceux et celles qui la posent savent que les dignes filles et fils du Congo-Kinshasa n’osent pas s’exprimer massivement dans un pays transformé en prison à ciel ouvert.
Dieu merci ! Dans ce pays, des ascètes du provisoire sont en train de forcer l’ouverture de l’espace public. Et ils évoquent leurs modèles de lutte. Il se fera que »les maîtres du monde » et »leurs nègres de service » ne les ayant pas suivis continuent à nous demander : »Qui avez-vous ? » Terrible ! Dorénavant, nous leur dirons que nous avons, entre autres, Christelle Vuanga. Non pas simplement parce qu’elle est une fille de notre peuple. Non. Mais parce qu’elle pose des problèmes de fond.
Elle comprend que ceux et celles qui, au nom de l’amour de leur pays et de leur constitution disent : »America first » devraient se faire à l’idée que les Congolais(es) disent aussi : »Congo-Kinshasa first ». Et que les Congolais(es) puissent se référer à eux-mêmes (elles-mêmes) pour organiser leur cité sans ingérence extérieure. Christelle a initié un projet qui l’a aidé à changer, du tout au tout, son approche de ses compatriotes. Ils ont mis la main à la poche. Plusieurs l’ont fait de manière désintéressée en gardant l’anonymat.
le Congo-Kinshasa a un bel avenir. Les Christelle et leurs modèles vont se démultiplier, malgré les sacrifices et les humiliations. Oui.
Après avoir écouté cette fille de notre peuple, nous nous disons, le Congo-Kinshasa a un bel avenir. Les Christelle et leurs modèles vont se démultiplier, malgré les sacrifices et les humiliations. Oui. Christelle a peur des réseaux sociaux. Elle s’est risquée. Les détracteurs sont moins nombreux par rapport aux compatriotes trouvant en elle une femme de valeurs. Tolanda Christelle na bokebi:
Alors, disons-le nous : »Que les Congolais(es) n’ayant pas le courage de dire : »Congo-Kinshasa first » se mettent derrière Christelle. Elle sait expliquer simplement ce principe de souveraineté. Elle vient de rompre avec »la désorientation existentielle » dont souffrent plusieurs politiciens congolais depuis l’assassinat de Lumumba. Dieu merci ! Elle n’est pas seule. Bénédicte Kumbi est sur la même lancée. Sa sœur de Yabiso Mag a compris tout ça depuis très longtemps. Elles sont là, les filles de notre peuple. Nobles et courageuses !
Mbelu Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961
