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Moïse Katumbi dénonce le troisième penalty

Moïse Katumbi dénonce le troisième penalty

Moïse Katumbi dénonce le troisième penalty 1000 520 Ingeta

Par Jean-Pierre Mbelu

La dénonciation du probable troisième  »faux penalty » intervient après que  »notre Moïse national » ait coopéré avec  »un monsieur qui a tout faux » ;  »un produit de marketing » vendu par Paul Kagame aux  »maîtres du monde ». Et cette dispute ne remet pas en question cette  »opération ». Pourquoi ? Elle participe de l’opération. Elle est une quête de  »revitalisation de l’opération » à partir d’une fabrication extérieure d’un opposant à vendre aux enchères aux Congolais(es). Et les fanatiques de  »notre Moïse national » et les autres fascistes vous disent : « Fermez votre bouche. Nous avons un ennemi commun. C’est Joseph Kabila. Moïse n’est pas un sujet d’un quelconque débat. » Ah bon !

Il est curieux que des compatriotes souhaitant que le Congo-Kinshasa devienne une démocratie s’en prennent violemment à ceux d’entre nous qui veulent susciter un débat sur  »leur idole ». Nous leur rappelons que  »la démocratie » n’est pouvoir du peuple pour le peuple et par le peuple que dans la mesure où elle est ouverture de l’espace public au débat public.

Katumbi, les penaltys et la culture démocratique

Des compatriotes se sentant appelés à la gestion de  »la res publica » ont l’obligation de débattre publiquement sur des questions engageant leurs ambitions politiques. Cela étant, il ne sera pas facile d’éviter les injures des fanatiques et des fascistes liés à la probable candidature de Moïse Katumbi. Ils peuvent se servir des réseaux sociaux pour se défouler. C’est leur droit. Il serait malsain que le principe démocratique ne s’applique pas aussi à eux ; même si celui-ci suppose une culture politique qui ne soit ni fanatique, ni fasciste mais rationnelle et raisonnable. Soit !

Reconnaissons et cela à l’actif de Moïse Katumbi, la dénonciation du  »troisième faut penalty » entrevu par  »alias Joseph Kabila ». Mais, membre actif du PPRD, notre  »Moïse national » devrait quand même rendre compte, à côté du  »raïs », de deux premiers  »faux penalties » ; c’est-à-dire du fait qu’il a, avec les autres membres actifs du PPRD, vendu  »un faux processus » politique aux Congolais(es). Avec tout ce que cela implique en termes d’assassinats, massacres extrajudiciaires, crimes contre l’humanité, crimes de guerre, crimes économiques, etc. Le rapport Mapping de 2010 est suffisamment éloquent là-dessus. Les rapports des Commissions Lutundula et Bakandeja.

Il est curieux que des compatriotes souhaitant que le Congo-Kinshasa devienne une démocratie s’en prennent violemment à ceux d’entre nous qui veulent susciter un débat sur « leur idole ».

Rappelons deux citations révélant  »les fondements mafieux » du pouvoir-os de  »la kabilie » :
« Pourtant, dix jours après la mort de son géniteur, il devient son successeur, et quatre jours plus tard il rencontre à Washington le président Bush et Paul Kagame en marge du National Prayer Breakfast, après avoir été reçu par le président français. L’acceptation par Joseph Kabila d’une rencontre avec Paul Kagame, l’ennemi le plus acharné de son père, fournit un indice important pour lever un pan du mystère Joseph Kabila. D’autant que l’impacte de cette rencontre est rehaussé par une décision, en date du 1er février, d’abandonner la plainte que le défunt président avait déposée devant la Cour Internationale de justice à La Haye contre l’agression rwando-ougandaise de la RDC, après le 2 août 1998. » p. 413
« L’affirmation suivante du docteur Helmut Strizek me semble pertinente : « Après la mort de Laurent-Désiré Kabila, Kagame obtiendra de ses alliés américains et européens- l’intervention de l’Eufor au Congo est à situer dans ce contexte- que le Congo soit dirigé par  »un jeune homme inoffensif », en la personne de Joseph Kabila. Ceci permettrait au Rwanda de faire main basse sur les richeses du Congo et à Kagame d’être sûr que le danger, dans la lutte contre le pouvoir dictatorial, ne viendra pas de la République Démocratique du Congo. » p.418.
(Deux extraits de P. PEAN, Carnages. Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique, Paris, Fayard 2010.)

Disons que la dénonciation du probable troisième  »faux penalty » intervient après que  »notre Moïse national » ait coopéré avec  »un monsieur qui a tout faux » ;  »un produit de marketing » vendu par Paul Kagame aux  »maîtres du monde ». Et cette dispute ne remet pas en question cette  »opération ». Pourquoi ? Elle participe de l’opération. Elle est une quête de  »revitalisation de l’opération » à partir d’une fabrication extérieure d’un opposant à vendre aux enchères aux Congolais(es).
Et les fanatiques de  »notre Moïse national » et les autres fascistes vous disent : « Fermez votre bouche. Nous avons un ennemi commun. C’est Joseph Kabila. Moïse n’est pas un sujet d’un quelconque débat. » Ah bon !

La reddition des comptes avant tout!

Si vous dites : « Non. Moïse et alias Joseph Kabila sont les produits fabriqués par un même système. Hier,  »les petites mains de ce système nous ont présenté  »alias Joseph Kabila » comme  »l’espoir du Congo-Kinshasa », aujourd’hui, elles nous présentent Moïse Katumbi comme  »l’opposant historique de son ami » », ils vous répondent : « Taisez-vous ou nous allons vous faire la peau. ». Terrible ! Vive la future République très Démocratique du Congo pour laquelle certains proche de  »notre Moïse national » demandent déjà un peu plus de pouvoir pour le Président de la République.

Mon point de vue, discutable, est que tous ceux qui ont géré avec  »alias Joseph Kabila » son  »pouvoir-os » commencent par rendre compte de leur  »gestion commune » avant de prétendre à n’importe quel autre poste de responsabilité. Cela pourrait éviter au pays un vagabondage politique et un déshabillage permanent des Pierres et un habillage perpétuel des Paul au cœur d’un même système des  »négriers des temps modernes » au cœur de l’Afrique. Le combat au Congo-Kinshasa est mené à la fois contre le système néocolonial et contre ses  »petites mains ». Plusieurs sont invisibles. L’histoire devrait quand même instruire ces compatriotes fanatiques et fascistes. En quoi la présence des dinosaures mobutistes au sein de  »la kabilie » a-t-elle aidé notre pays à aller de l’avant ?

Que tous ceux qui ont géré avec « alias Joseph Kabila » son « pouvoir-os » commencent par rendre compte de leur  »gestion commune » avant de prétendre à n’importe quel autre poste de responsabilité. Cela pourrait éviter au pays un vagabondage politique et un déshabillage permanent des Pierres et un habillage perpétuel des Paul au cœur d’un même système des « négriers des temps modernes » au cœur de l’Afrique. Le combat au Congo-Kinshasa est mené à la fois contre le système néocolonial et contre ses « petites mains ».

Pourquoi croient-ils que la présence des membres de  »la kabilie » dans les prochaines institutions sera bénéfique au pays ? Le bénéfice du doute ne devrait pas être un argument utilisé chaque fois que la question de bâtir un autre Congo se pose. S’il doit être accordé aux membres de  »la kabilie » dont  »notre Moïse national », qu’il commence par une reddition des comptes au cours de la gestion collective et calamiteuse du pays tout au long de  »leur règne ».

Si posant ces questions quelqu’un me demande de fermer la bouche, je lui dirai : « Non. Je ne me tairai pas. » Même si quelqu’un d’autre me frappe. Le Congo-Kinshasa n’est pas le patrimoine de quelques individus. Il est la terre de nos ancêtres à nous tous. Il est quand même curieux que ceux qui croient que le véritable combat se mène sur  »terrain » viennent proférer des menaces sur les réseaux sociaux. Curieux !

 

Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961

INGETA.

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