Par Jean-Pierre Mbelu
Travailler intellectuellement sur le temps long semble être une mer à boire pour plusieurs compatriotes kongolais.
L’Occident que nous critiquons régulièrement dispose toujours d’un nombre important d’intellectuels capables d’analyses approfondies sur des questions d’ intérêt mondial. Il arrive à ces intellectuels de se mêler de ce qui, apparemment, ne les concerne pas.
Il est plus que temps de comprendre que l’histoire du Kongo est écrite et bien détaillée. Il suffit d’ouvrir les livres. Mais qui a encore le temps et l’audace de lire au coeur de l’Afrique ? Peut-être les minorités organisées…
Actuellement, au Kongop-Kinshasa, le débat sur le changement et/ou la modification de la Constitution fait la une de plusieurs débats. Néanmoins, la question de sources et d’archives se pose. Christian Lusakueno a eu un échange suffisamment clair avec le professeur de l’Université de Liège, Bob Kabamba, là-dessus en 2020 ( Face à face Bob KABAMBA ). Il serait souhaitable que les Kongolais, tout en débattant, écoutent cette interview. Il y a aussi un livre suffisamment documenté et intitulé « les « Faiseurs de paix » au Congo. Gestion d’une crise internationale dans un pays sous tutelle » (Bruxelles, Grip, 2007). De la page 174 à la page 194, il est question de la Constitution, du processus électoral et des parrains ayant joué le rôle de « Faiseurs de paix ». Lire ces quelques pages aiderait les plus loquaces d’entre les Kongolais à comprendre que le pays est en danger depuis plusieurs décennies.
Il est plus que temps de comprendre que l’histoire du Kongo est écrite et bien détaillée. Il suffit d’ouvrir les livres. Mais qui a encore le temps et l’audace de lire au coeur de l’Afrique ? Peut-être les minorités organisées… Alors, quels sont les fondements de nos débats sur les questions historiques de société ? L’oraliture ou le débat politico-politicien ? Mais, en général, les politicards ne lisent plus….L’ignorance et la bêtise semblent être des cancers au coeur de l’Afrique…
Babanya Kabudi