Par Jean-Pierre Mbelu
Commenter « l’actualité kongolaise » au quotidien et penser le pays, c’est souvent deux choses différentes. Les commentaires n’intègrent pas toujours les jeux, les enjeux, les acteurs majeurs, les petites mains des fondés du pouvoir du Capital et l’interchangeabilité des acteurs apparents dans la guerre perpétuelle et par morceaux imposée au pays.
Et l’infobésité ne change pas grand-chose à la nature de cette guerre : elle demeure une guerre raciste de prédation et de basse intensité menée par des acteurs majeurs par des proxies interposés et interchangeables.
L’une des façons d’éviter de tomber dans le piège démobilisant de l’infobésité, c’est de rester concentrer sur les livres des classiques de cette guerre ; les lire et les relire.
L’infobésité peut être un piège : détourner l’attention d’un plus grand nombre de la maîtrise des jeux et des enjeux et engager dans une course à la recherche des boucs émissaires minables. Ce jeu mobilisant les coeurs et les esprits peut une voix conduisant à la défaite de la raison et de l’intelligence du coeur.
Engagés sur cette voie, les coeurs et les esprits kongolais pourraient avoir du mal à faire la différence entre « la contradiction principale » et « la contradiction secondaire » et choisir la soumission, l’assujettissement et l’esclavagisme.
L’une des façons d’éviter de tomber dans le piège démobilisant de l’infobésité, c’est de rester concentrer sur les livres des classiques de cette guerre ; les lire et les relire. Un exemple. 14 ans après sa publication, « Carnages. Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique » de Pierre Péan n’a pas pris une seule ride. Tout comme l’avant-dernier livre de Mbelu intitulé « La fabrique d’un Etat raté ».
Lire et relire les classiques de cette guerre -dont fait partie Charles Onana- de basse intensité en vue de partager « les contenus de conscience » pouvant éveiller la conscience collective, mettre et maintenir les masses populaires et les patriotes oeuvrant pour la défense de la patrie debout en vue de renverser le rapport de force pour une indépendance politique et économique réelle.
Babanya