Par Jean-Pierre Mbelu
Les populations kongolaises, à travers plusieurs provinces du pays, se sont mises debout pour protester contre la guerre raciste de prédation et de basse intensité menée contre leur pays sans attendre un mot d’ordre des « partis politiques ».
Elles ont affirmé un « nous » sans particratie. Un signe qui ne ment pas. Peut-être signe que « les partis politiques » kongolais dans leur dysfonctionnement passé et actuel n’ont presque rien à apporter à des populations meurtries, appauvries, assujetties, méprisées et néocolonsées sur les terres de leurs propres ancêtres.
La négritude de service aurait encore la peau dure au coeur de l’Afrique. Soit ! Néanmoins, pour les populations kongolaises, l’adversité devient de plus en plus une école leur apprenant l’importance de la production d’un « nous » pour y résister collectivement et y faire courageusement face.
Face au « génocide » perpétré sur ces terres depuis plus de trois décennies, elles croient être venue l’heure de se prendre réellement en charge. Face à l’adversité, ces populations semblent avoir appris qu’il ne leur reste plus qu’à se prendre en charge. Face au silence des « politicards », à quelques exceptions près, par complicité avec les forces de la mort et/ ou par lâcheté, elles ont décidé de créer « un nous » par-delà les appartenances diverses et diversifiées.
N’ayant de l’intérêt que par « le pouvoir-os », ces « politicards » se sont toujours servis des populations kongolaises comme marche-pied pour y avoir accès. Habitués à manger à tous les râteliers, ils ont peur de prendre publiquement la parole pour décrier la violation de la souveraineté, de l’intégrité territoriale du pays ainsi que son pillage et sa dépopulation. Opportunistes, ils attendent une possible négociation des postes avec les possibles futurs larbins d’un mondialisme déphasé.
La négritude de service aurait encore la peau dure au coeur de l’Afrique. Soit ! Néanmoins, pour les populations kongolaises, l’adversité devient de plus en plus une école leur apprenant l’importance de la production d’un « nous » pour y résister collectivement et y faire courageusement face.
Babanya Kabudi