Par Jean-Pierre Mbelu
Les lieux d’enracinement sont importants au phénomène d’orientation, d’identité et d’identification. Ils orientent dans la rencontre et/ou la malencontre avec l’autre et peuvent permettre le rendez-vous du donner et du recevoir.
Ces lieux d’enracinement historique, d’identité et d’identification créent des liens nécessaires à la production d’un premier « nous local » et des autres « nous régional » et « national » dans les frontières pouvant dire la différence avec l’autre, celui qui vient d’ailleurs.
La différence ne dit pas nécessairement l’exclusion. Elle peut exprimer une part importante de l’identité dans des frontières données. Ces frontières peuvent être corporelles, coloniales, tribales, ethniques ou simplement de caractère ou de vision du monde.
Les différences liées à la différence des identités (plurielles) peuvent être enrichies par l’érection des ponts dans des frontières données. Les ponts peuvent créer la reliance sans que les frontières soient abolies. Une intégration régionale peut être réalisée dans des frontières assumées comme lieux d’enracinement, d’orientation, d’identité et d’identification. Voilà ce que ne semble pas comprendre l’actuel président du Kenya, membre de l’EAC, ami de Paul Kagame, et partisan de la suppression des frontières.
S’identifier, dire qui on est, d’où l’on vient, où on en est, ce que l’on a comme vision du monde et de l’autre, cela permet de se poser en face de l’autre comme un autre. Et l’échange peut être rendu possible par la commune humanité partagée (ou pas). De cet échange peut naître la possibilité d’ériger des ponts ou pas sur fond des principes et des valeurs partagés.
Donc, les différences liées à la différence des identités (plurielles) peuvent être enrichies par l’érection des ponts dans des frontières données. Les ponts peuvent créer la reliance sans que les frontières soient abolies. Une intégration régionale peut être réalisée dans des frontières assumées comme lieux d’enracinement, d’orientation, d’identité et d’identification. Voilà ce que ne semble pas comprendre l’actuel président du Kenya, membre de l’EAC, ami de Paul Kagame, et partisan de la suppression des frontières. (Les deux semblent être les disciples des globalistes apatrides, ennemis des Etats-nations et agents du commerce et du mondialisme sans frontières.)
Il ne semble pas comprendre que les enracinements historiques et culturels sont indispensables aux humains ouverts à la créolisation et refusant d’être des nouilles, ni viande, ni poisson.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961