Par Jean-Pierre Mbelu
Il se développe au coeur de l’Afrique une tendance à pouvoir évacuer le doute, la remise en question et l’esprit critique dans le débat sur certaines questions d’intérêt général.
Des compatriotes ont tendance à se « pasteuriser ». C’est-à-dire à vouloir que lorsqu’ils ont fini de parler que tout le monde dise « Amen » comme dans plusieurs églises aujourd’hui. En effet, lorsque plusieurs pasteurs, toutes tendances confondues, ont fini de « prêcher », ils disent à leurs ouailles de dire « Amen ».
Si partager une interprétation des textes des Ecritures peut avoir l’assentiment des croyants d’une église, cela ne devrait pas être la même chose pour des questions d’intérêt général exigeant le débat contradictoire, la délibération et les décisions collectives prises en fonction de la production de « l’en-commun ».
Si partager une interprétation des textes des Ecritures peut avoir l’assentiment des croyants d’une église, cela ne devrait pas être la même chose pour des questions d’intérêt général exigeant le débat contradictoire, la délibération et les décisions collectives prises en fonction de la production de « l’en-commun ». En cette matière, le choc des idées est indispensable à l’apport de la lumière.
Il y a, au coeur de l’Afrique, comme un tendance à faire du Kongo-Kinshasa une « grande église » ayant des « pasteurs » politiciens, journalistes, professeurs, communicateurs, etc. n’attendant de leurs compatriotes qu’un « Amen », un « ainsi soit-il », même si leur « prédication » n’a pas été argumentativement convaincante. D’où vient cette tendance ?
La question mérite d’être étudiée et approfondie.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961