Par Jean-Pierre Mbelu
Le fanatisme au Kongo-Kinshasa est un danger mortel.
Il me semble que s’il n’est pas combattu pour qu’un peu plus de place soit faite à la pensée et au débat contradictoire, le pays aura des difficultés sérieuses à avancer. Il est difficile de construire le présent et de bâtir l’avenir sans la texture prenant dans une même trame le passe, le présent et l’avenir.
Il est difficile de construire le présent et de bâtir l’avenir sans la texture prenant dans une même trame le passe, le présent et l’avenir.
Lorsque Fatshi accède aux affaires, il déclare officiellement qu’il ne va pas fouiner dans le passé. Habitué à travailler sur la production du présent, j’ai écrit un article afin qu’il comprenne que cela était une mauvaise option. Aujourd’hui, je peux en rigoler. Mais au moment où mon article a été publié, j’ai eu des attaques inimaginables.
Et voilà ! Le temps étant un bon allié, Fatshi vient, lui-même, de soutenir que les cadavres vont sortir des placards afin que les Kongolais(es) sachent comment leur pays a été trahi, pillé et volé. Du coup, la politique est reconnue comme étant dynamique. Oh ! Mon Dieu ! Mais nous le disions et l’avions prévu. Bon sang !
Une leçon : ouvrons davantage le pays au pluralisme de la pensée et au débat contradictoire sans haine. Il y va de son salut. L’article écrit il y a quelques années est là :Ils ont dit qu’ils ne vont pas fouiner dans le passé !
Il est plus temps pour que les penseurs kongolais soient réellement intégrés dans la production de l’intelligence collective pour un autre Kongo possible.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961