Par Mufoncol Tshiyoyo
Le manifeste d’un homme debout.
Le jour du déshonneur.
Le jour de la capitulation.
Le jour où le Congo fut livré, cédé, humilié — non par des étrangers, mais par les mains de ses propres filles et de ses fils.
Ils parlent de partenariat. J’y vois une reddition maquillée, une soumission en plein jour.
Un accord vient d’être signé entre le Congo et le Rwanda.
Un accord sur les minerais. Un accord sur la sécurité.
Sous la houlette du même parrain qui, historiquement, porte la responsabilité du chaos orchestré sur notre sol.
Ils parlent de partenariat. J’y vois une reddition maquillée, une soumission en plein jour.
Aujourd’hui, tout le monde est rabaissé au rang de canaille.
Ceux qui dirigent.
Ceux qui se taisent.
Ceux qui détournent le regard.
Mais sans moi.
Je refuse cette indignité. Je me désolidarise de cette trahison.
Je ne serai pas compté parmi ceux qui auront accepté l’inacceptable.
J’ai en horreur la phrase suivante : j’ai accepté l’inacceptable.
Pas mon genre.
Je n’ai pas honte d’être Congolais.
Je suis Congolais précisément pour que ce que nous vivons aujourd’hui ne se reproduise plus jamais.
Je suis Congolais pour défendre ce sol, cette mémoire, cette espérance.
Mobutu, avec tous ses défauts, avait une armée privée — la DSP — capable de tenir les frontières.
Après huit ans de règne presque, le Congo n’a même pas été apte à monter une armée, ne serait-ce que privée, non pas pour défendre le régime, mais pour défendre le Congo !
Combien de jeunes sont prêts à mourir, et pour le régime autant que pour le pays ? Alors, c’est quoi, un État ?
Et parce que l’heure n’est plus aux murmures ni à l’attente,
Désormais, je mènerai un combat à visage découvert — sans peur, sans masque, sans détour.
Le Congo le mérite.
L’Histoire l’exige.
Likambo oyo eza likambo ya mabele
Mufoncol Tshiyoyo, M.T., un homme libre
Au nom des hommes debout