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La Russie et les Etats-Unis dialoguent. Les Kongolais(es) pigent ?

La Russie et les Etats-Unis dialoguent. Les Kongolais(es) pigent ?

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Par Jean-Pierre Mbelu

« Mais les ours savent une chose que les autres veulent tous oublier : une paix fragile et ténue promise et bâtie sur le mensonge ne dure que le temps d’un battement d’ailes. Il faut dire toute la vérité, sans détours et dénis. Et cette vérité ne convient pas aux prédateurs. » – Candace G

La rencontre entre les présidents Poutine et Trump, hier (vendredi 15 août), en Alaska est historique. Trois heures de tête-à-tête entre les deux présidents (et leurs délégations) de deux grandes puissances du monde. Le sujet : une guerre menée par procuration.

Débat approfondi

Deux délégations ont débattu de manière approfondi au sujet de cette guerre et de leur histoire partagée. Le président américain en témoigne : « Nous avons passé près de trois heures ensemble, la discussion a été très approfondie (…) Nous sommes tombés d’accord sur de nombreux points. Il n’en reste plus que quelques-uns (…) » Bien que sa versatilité puisse nous réserver des surprises, ce témoignage ne souffre d’aucune ambiguïté. Qui a-t-il eu en face ? Les ours.

Deux grandes puissances du monde et deux Etats souverains ont, au travers de leurs présidents, accepté de créer des ponts afin de rendre le monde un peu plus sûr.

En fait, « les ours savent une chose que les autres veulent tous oublier : une paix fragile et ténue promise et bâtie sur le mensonge ne dure que le temps d’un battement d’ailes. Il faut dire toute la vérité, sans détours et dénis. Et cette vérité ne convient pas aux prédateurs », comme le soutient Candace G, un militaire russe au front.

Cette chose que les ours savent et que les autres veulent tous oublier s’inscrit dans la même logique que celle de la connaissance de soi et de son ennemi telle qu’elle est enseignée par Sun Tzu lorsqu’il enseigne : « Connais ton ennemi et connais-toi toi-même; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. Si tu ignores ton ennemi et que tu te connais toi-même, tes chances de perdre et de gagner seront égales. Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes combats que par tes défaites. »

Les ours se connaissent et connaissent leur histoire

Les ours connaissent leur histoire. Ils en ont la maîtrise. Ils connaissent leur ennemi et l’histoire de leurs coalitions et de leurs victoires communes. Les ours savent que la fin des guerres menées par procuration ne se négocie pas avec les pantins et les marionnettes.

Négocier avec les acteurs des coulisses nécessitent l’imposition d’un certain rapport de force. Celui-ci permet de transmuter les rapports antagonistiques en rapports agoniques et de rendre le dialogue possible. Le reste n’est que dystopie.

Ils savent aussi que négocier avec les acteurs des coulisses nécessitent l’imposition d’un certain rapport de force. Celui-ci permet de transmuter les rapports antagonistiques en rapports agoniques et de rendre le dialogue possible. Le reste n’est que dystopie. Et la dystopie est un naufrage.

Sans préjuger de la suite de l’événement d’Alaska d’hier, il y a lieu de mentionner que le monde a profondément changé depuis ce 15 août 2025 : deux grandes puissances du monde et deux Etats souverains ont, au travers de leurs présidents, accepté de créer des ponts afin de rendre le monde un peu plus sûr.

La lecture kongolaise de cet acte historique ?

Quelle lecture les compatriotes kongolais font-ils de cet acte historique après moult accords signés avec le pantin rwandais ? Finiront-ils par comprendre que les accords signés avec « les hommes androïdes » ne servent absolument à rien.

Les accords signés avec « les hommes androïdes » ne servent absolument à rien. Pourquoi ? Les pantins ne sont pas des acteurs historiques et politiques. Ils ne sont que des garçons de course. Les Kongolais finiront-ils par comprendre la véritable marche du monde ?

Pourquoi ? Les pantins ne sont pas des acteurs historiques et politiques. Ils ne sont que des garçons de course. Les Kongolais finiront-ils par comprendre la véritable marche du monde ? C’est possible…Ils ont des yeux, ils devraient, en principe, voir…

Oui, « une paix fragile et ténue promise et bâtie sur le mensonge ne dure que le temps d’un battement d’ailes. Et que la fin des guerres par procuration se négocie avec les acteurs majeurs et non avec leurs pantins. Encore faudrait-il que l’un des acteurs majeurs brise les reins de l’autre. Dès que cela se produit, les acteurs majeurs peuvent penser à se rencontrer en ignorant les pantins.

 

Babanya Kabudi

INGETA.

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