Par Jean-Pierre Mbelu
Il semblerait que les Ministres des affaires étrangères du Rwanda et du Kongo-Kinshasa pourraient signer un accord de principe sur la fin de la guerre de « l’impérialisme intelligent » à Washington le vendredi 25 avril 2025.
Quoi de plus normal ! Les acteurs majeurs voudraient remettre de l’ordre, leur ordre, dans ce qu’ils ont entrepris dans les Grands Lacs Africains depuis les années 1990 et même un peu plus tôt. Quoi de plus normal ! Les acteurs apparents n’ont plus rien d’autres à faire que de se plier. Mais pour quelle fin ? Est-ce pour que le Kongo-Kinshasa assume le rôle qui a été le sien depuis la conférence de Berlin de 1884-1885 ? Celui d’être le réservoir de matières premières pour l’Occident collectif ? Et un peu plus particulièrement pour les Etats-Unis d’Amérique ?
En signant probablement l’accord de principe entre le Rwanda et le Kongo-Kinshasa, qu’est-ce qui va profondément changer ? Le statut du Kongo-Kinshasa comme réservoir de matières premières stratégiques ou le rôle de Kagame va passer à un autre acteur apparent dans les Grands Lacs africains afin que le grand Capital poursuive son assujettissement de cet espace vital ?
Personne ne peut reprocher aux Etats-Unis leur souhait de mettre fin à la guerre raciste de prédation et de basse intensité au cours de laquelle Paul Kagame a été le gars dont l’administration américaine sous le Président Clinton avait besoin ( Paul Kagamé : « Our Kind of Guy », pour les américains… – Ingeta ). Si Kagame a pu être capable d’une organisation d’un vol massif avec l’aide de ses clients et ses pantins au Kongo-Kinshasa pendant plusieurs années et avec la complicité de l’ONU comme le dit si bien Erik Prince(Comment Kagame est fini: Révélations choc d’Erik Prince, fondateur de Blackwater! ), c’est à cause, entre autres, de son rôle de proxy dans la guerre de prédation imposée au Kongo-Kinshasa par « l’impérialiasme intelligent ».
En signant probablement l’accord de principe entre le Rwanda et le Kongo-Kinshasa, qu’est-ce qui va profondément changer ? Le statut du Kongo-Kinshasa comme réservoir de matières premières stratégiques ou le rôle de Kagame va passer à un autre acteur apparent dans les Grands Lacs africains afin que le grand Capital poursuive son assujettissement de cet espace vital ? Tel est le débat que certains « communicateurs » kongolais soutenant qu’ils ont plusieurs cerveaux ne veulent pas aborder. Ils estiment qu’il suffit de commenter les propos d’Erik Prince et de Boulos pour que la cause soit entendue. Non. Tout ça pour quelle fin ? Le Kongo-Kinshasa va-t-il être, dans les prochains mois et les prochaines années, un Etat digne de ce nom capable de s’industrialiser et de diversifier son partenariat géopolitique, géoéconomique et géostratégique ? Nous y reviendrons.
Babanya