• IDEES & RESSOURCES POUR REINVENTER LE CONGO

La diplomatie au cours d’une guerre menée par procuration ne sert à rien

La diplomatie au cours d’une guerre menée par procuration ne sert à rien

La diplomatie au cours d’une guerre menée par procuration ne sert à rien 1600 1065 Ingeta

Par Jean-Pierre Mbelu

La fin d’une guerre menée par procuration ne dépend pas de la diplomatie conduite par des pantins et des marionnettes. Non. Cela d’autant plus que les parrains ne croient pas du tout à la diplomatie mais plutôt à la victoire militaire, à la soumission des pays convoités, à leur balkanisation et à la néantisation de tout esprit patriotique et de tout esprit de résistance.

Il ne me semble pas que cette approche soit la chose la mieux partagée au cœur de l’Afrique.

Un narratif mensonger en permanence

Le refus d’apprendre de l’histoire, la volonté d’ignorer l’histoire des peuples ayant été impliqués dans des guerres menées par procuration , le piège des « amitiés bidons », l’appât de la mangeoire et l’attrait de l’enrichissement rapide et illicite, tout cela conduit à la défaite de la raison.

Les proxys instrumentalisés dans cette guerre menée par procuration recourent à un narratif mensonger en permanence et ce narratif change à tout moment.

Il est curieux que plusieurs compatriotes kongolais ne se rendent pas compte, une fois pour toutes, que les proxys instrumentalisés dans cette guerre menée par procuration recourent à un narratif mensonger en permanence et que ce narratif change à tout moment.

Ils peuvent affirmer aujourd’hui qu’ils veulent avoir les terres kongolaises ; et demain, soutenir qu’ils sont déstabilisés à partir du Kongo ; après demain, dire qu’ils interviennent au pays de Lumumba pour combattre le discours de haine tenu contre une certaine communauté.

Rapports de force

Il y a quelques années, les mêmes disaient, la main sur le cœur, qu’ils contrôlent tout le pouvoir-os de Kinshasa ; qu’ils y font et y défont « les rois ». Une interview donnée à la radio BBC en a témoigné et elle peut être retrouvée.

Les parrains croient dans le changement des rapports de force. Les pantins et les proxys faisant de la théâtralisation politique s’engagent sur des chemins diplomatiques nihilisants pour un gaspillage de temps, une destruction des vies et une déstructuration culturelle programmées.

La guerre appauvrissante pour les populations des Grands Lacs profite à tous les pantins, à tous les proxys et à toutes les marionnettes ayant opté consciemment et/ou inconsciemment pour la négritude de service. Plus cette guerre perdure, plus ce beau monde croit qu’il peut facilement s’enrichir tout en léchant les bottes des parrains communs.

A mon avis, critiquable, la diplomatie au cours d’une guerre menée par procuration ne sert à rien. Elle s’inscrit dans un processus politique dans un contexte où les parrains des proxys gérés par le fait économique dominant ne font plus de la politique. Les parrains croient dans le changement des rapports de force. Les pantins et les proxys faisant de la théâtralisation politique s’engagent sur des chemins diplomatiques nihilisants pour un gaspillage de temps, une destruction des vies et une déstructuration culturelle programmées.

 

Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961

INGETA.

REINVENTONS

LE CONGO

Informer. Inspirer. Impacter.

Notre travail consiste à :
Développer un laboratoire d’idées sur le passé, présent et futur du Congo-Kinshasa.

Proposer un lieu unique de décryptage, de discussion et de diffusion des réalités et perspectives du Congo-Kinshasa.

Aiguiser l’esprit critique et vulgariser les informations sur les enjeux du Congo, à travers une variété de supports et de contenus (analyses, entretiens, vidéos, verbatims, campagnes, livres, journal).