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« Joseph Kabila » ne peut pas aller à la retraite à 45 ans, dixit Henri Mova

« Joseph Kabila » ne peut pas aller à la retraite à 45 ans, dixit Henri Mova

« Joseph Kabila » ne peut pas aller à la retraite à 45 ans, dixit Henri Mova 1140 760 Ingeta

Par Jean-Pierre Mbelu

L’outil le plus puissant que détienne l’oppresseur est la pensée de l’opprimé.Steve Biko

« Le Prof Henri Mova » nous place face au cas d’une perversion narcissique. Les pervers narcissiques d’entre nous estiment qu’il est possible aujourd’hui de pousser les masses populaires abruties et appauvries à la défaite de la raison pour qu’ils jouissent des avantages liés au  »pouvoir-os » et aux postes qu’il permet d’acquérir. Nous sommes là face à la prise en otage des masses populaires par des jouisseurs impénitents du  »pouvoir-os. »

Mende avait confié ceci aux journalistes : « Le Président nous a dit : « En 2016, il y aura un passage civilisé de pouvoir dans ce pays entre un président entrant et un président sortant. » Longtemps après Mende, Henri Mova vient dire : « Il n’y aura pas d’élection en 2016. Kabila ne peut pas aller à la retraite à l’âge de 45 ans ».

Que viendrait faire un référendum populaire?

Après la sortie médiatique de Mende, les Congolais(es), fanatiques des élections, auraient pu croire, s’il arrivait qu’elles ne soient pas organisées, que c’est par manque d’argent, comme le gouvernement fantoche de Kinshasa voulait le faire croire.  »Le Professeur Henri Mova », Secrétaire général di PPRD, a rendu service aux  »Congolais(es) crédules ». Il vient leur dire que tout est lié à l’âge du  »Raïs ». Il aurait pu ajouter : « L’argent ? Il y en a dans les îles vierges britanniques. Cela n’est pas un problème. »

Il est quand même curieux qu’après avoir soutenu que  »Joseph Kabila » est trop jeune pour aller à la retraite,  »le Professeur Henri Mova » ait fait allusion au référendum à organiser sur la fin du mandat du  »raïs ». Il y a pire.  »Le Prof Henri Mova » croit que le soutien du PPRD au  »raïs » peut lui permettre de réaliser ce qu’il y a eu au Rwanda, en Ouganda, au Burundi et au Congo-Brazzaville, sans que le ciel ne tombe sur les têtes des Congolais(es) au Congo-Kinshasa.

Si ce n’était pas  »une feuille de chou »,  »le Prof Henri Mova » y aurait eu recours. Il se serait dit que tout pays qui se respecte recourt à sa Constitution comme texte  »’fondateur » et  »fondamental » pour la gestion du pouvoir.  »Le Prof », lui, recourt à l’âge de son  »raïs » comme critère de  »gestion de pouvoir-os » au cœur de l’Afrique.

Steve Biko

Que viendrait faire un référendum populaire dans un contexte comme celui-ci ? Donner un quitus à  »un conglomérat d’aventuriers » décidé à servir de  »nègre de service » aux  »nouveaux cercles de pouvoir » en dépit de ses déclarations officielles.
Et puis, à qui ce référendum s’adresserait-il ? Aux masses populaires sans éducation citoyenne, abruties par plusieurs années d’oppression et de répression, dégradées par une misère permanente et réduites au rang des  »indigents ». Des masses achetables pour  »une bouchée de pain » et auxquelles les résultats d’un référendum truqué pourrait être imposés avec  »leurs applaudissements ».

Pour ces  »masses amnésiques », aucune allusion critique ne pourra être faite à la sortie médiatique de Mende sur TV5, ni à l’argent que  »le raïs » a caché dans les paradis fiscaux. Qui leur a parlé de cet argent ? Personne. Les médias congolais s’autocensurent.
Quand, avec certains amis, nous traitions  »la constitution congolaise » de  »feuille de chou » produite à Liège, nous étions traités de tous les noms d’oiseaux. Tenez. Si ce n’était pas  »une feuille de chou »,  »le Prof Henri Mova » y aurait eu recours. Il se serait dit que tout pays qui se respecte recourt à sa Constitution comme texte  »’fondateur » et  »fondamental » pour la gestion du pouvoir.  »Le Prof », lui, recourt à l’âge de son  »raïs » comme critère de  »gestion de pouvoir-os » au cœur de l’Afrique.

La prise en otage des masses populaires

Pourra-t-il nous citer un seul article de cette  »’feuille de chou » soutenant que la passation de pouvoir dans un Etat (manqué?) est fonction de l’âge du Président sortant ? Quand, avec certains amis, nous disions que le Congo-Kinshasa est un  »Etat manqué », un  »Etat raté », nous étions traités de tous les noms d’oiseaux. N’est-ce pas qu’il n’y a que dans de pareils Etats où les textes fondateurs sont foulés au pied au nom du culte de la personnalité ?

Malgré le fait que  »le Prof Henri Mova » ait été on ne peut plus clair, plusieurs d’entre nous estiment qu’il est encore possible de pousser ce  »conglomérat d’aventuriers » à se convertir pour qu’il ait le respect des textes qu’il a juré de respecter. C’est peine perdue.

Ce  »conglomérat d’aventuriers » , coaché par  »un missionnaire néopanafricaniste » l’entraînant dans  »un panafricanisme sans histoire » , apprend à cracher sur tous ces textes en criant au  »fétichisme constitutionnel ». Il estime que les Constitutions doivent être changées même quand on a juré de les respecter dans l’Etat où ils étaient présentées.

Malgré le fait que  »le Prof Henri Mova » ait été on ne peut plus clair, plusieurs d’entre nous estiment qu’il est encore possible de pousser ce  »conglomérat d’aventuriers » à se convertir pour qu’il ait le respect des textes qu’il a juré de respecter. C’est peine perdue.

Steve Biko

Leurs articles verrouillés au nom de l’histoire peuvent être déverrouillés du moment que  »les chefs » à garder comme  »nègres de service » à la tête du pays se déclarent  »anti-impérialistes » tout en dépensant des fortunes pour avoir des photos (et des lobbies) avec  »les petites mains » de l’impérialisme ».

 »Le Prof Henri Mova » nous place face au cas d’une perversion narcissique. Les pervers narcissiques d’entre nous estiment qu’il est possible aujourd’hui de pousser les masses populaires abruties et appauvries à la défaite de la raison pour qu’ils jouissent des avantages liés au  »pouvoir-os » et aux postes qu’il permet d’acquérir. Nous sommes là face à la prise en otage des masses populaires par des jouisseurs impénitents du  »pouvoir-os » . Il y a là un défi lancé aux élites organiques et structurantes. Elles doivent, sur le moyen terme, travailler à convertir les masses populaires en masses critiques afin qu’elles rendent le pouvoir populaire. La tâche est encore ardue. Dieu merci. Les convaincus sont sur terrain.

 

Mbelu Babanya Kabudi

 

INGETA.

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