Par Jean-Pierre Mbelu
Il se pourrait que Trump ait modifier la donne. Non pas en devenant un peu plus fort que l’Etat profond anglo-saxon, mais en ayant une politique attestant qu’il est possible que les élites anglo-saxonnes dirigeantes peuvent être divisées. Oui, elles sont divisées sur plusieurs questions mondiales. Même sur le Congo-Kinshasa. Pour rappel, c’est sous Trump qu’un représentant des USA aux Nations Unies a osé affirmer que l’ONU travaille avec le pouvoir-os de »la kabilie ».
Il est possible que ce fait soit passé inaperçu pour plusieurs compatriotes. Néanmoins, il marque une certaine différence entre les administrations américaines passées et celle de Trump.
Cela n’est pas le fruit d’un hasard. Non. Des Congolais(es) travaillent. Ils (elles) mènent son lobbying en des termes très clairs. Ces compatriotes rencontrent les décideurs américains et leur parlent sans mettre les gants. Ils leur disent par exemple ceci qu’il est possible de mener un commerce équitable avec le pays de l’Oncle Sam sans que cela coûte la mort des Congolais(es). Il semble que ce discours est bien reçu. Ces compatriotes soutiennent qu’il est possible que l’accès aux matières premières stratégiques du Congo-Kinshasa ait lieu sans que cela soit assuré par les pays limitrophes. Ces points de vue émis par ces compatriotes semblent être partagés par certains auteurs de ce livre (http://www.michelcollon.info/boutique/fr/livres/54-le-monde-selon-trump-prevente.html). Ces compatriotes sont si déterminés qu’ils sont disposés à aller jusqu’au bout de leur lutte. Trouveront-ils d’autres disposés à les soutenir ? Telle est la question.
La lutte continue et il y a de plus en plus des Congolais(es) ayant choisi d’aller jusqu’au bout de leur lutte. L’avenir est riche de surprises.
En écrivant ces lignes, je pense d’abord à mon ami Mufoncol Tshiyoyo et à certaines de ses convictions. Il partage profondément certaines vues selon lesquelles »l’ennemi » ne perd jamais de sa combativité et de sa nocivité. Et qu’il ne se convertit jamais.
Je pense ensuite à tous ces autres compatriotes croyant que l’avenir de notre pays dépend en tout et pour tout de ses propres fils et filles.
Je pense enfin à ceux qui, comme moi, croient qu’il est temps de diversifier les relations géopolitiques et géostratégiques du pays, de penser aux luttes tricontentinentales des leaders progressistes de l’Asie, de l’Amérique latine et de l’Afrique d’avant les indépendances pour l’émancipation politique et la solidarité concrète de ces trois continents. Y penser pour reconduire leur lutte et penser à la reconquête de l’indépendance réelle du Congo-Kinshasa.
Disons que la bêtise aujourd’hui serait de croire que les dés sont pipés et qu’il n’y a plus rien à faire.
Non. La lutte continue et il y a de plus en plus des Congolais(es) ayant choisi d’aller jusqu’au bout de leur lutte. L’avenir est riche de surprises…
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961