Par Jean-Pierre Mbelu
L’instrumentalisation des identités tribales et ethniques au cours des guerres est une stratégie visant à opposer ceux et celles qui, en principe, doivent pouvoir courageusement résister contre leur dépendance politique et économique.
Cette instrumentalisation des identités fait fi du fait qu’elles soient aussi les produits des conditions matérielles dans lesquelles vivent les populations des pays se retrouvant dans la ligne de mire des commanditaires des guerres. Souvent, lorsque ces guerres prennent fin, il faut toujours se poser la question du prix payé en vies humaines, en terres volées, en matières premières stratégiques, etc.
« A quoi servent les guerres ? En fait, il s’agit d’une tactique commerciale. Il s’agit d’imposer aux pays récalcitrants que leurs richesses soient placées sous le contrôle de telle ou telle multinationale. Ce qui implique de dominer la vie économique et politique de ce pays. »
Pour échapper à l’instrumentalisation des identités tribales et ethniques, il est sage de se demander : « A quoi servent les guerres ? » En dehors de celles menées pour protéger l’intégrité des territoires et l’intangibilité des frontières reconnues par le droit international, plusieurs guerres sont, « une tactique commerciale ». Ecoutons Michel Collon à ce sujet : « A quoi servent les guerres ? En fait, il s’agit d’une tactique commerciale. Il s’agit d’imposer aux pays récalcitrants que leurs richesses soient placées sous le contrôle de telle ou telle multinationale. Ce qui implique de dominer la vie économique et politique de ce pays. » (M. COLLON, Bush, le cyclone, Bruxelles, Oser dire, 2005, p.18.)
Lorsqu’une guerre prend fin, il faut toujours chercher à savoir si le pays attaqué n’a pas compromis son indépendance politique et économique.
Babanya