Par Jean-Pierre Mbelu
« L’expérience démontre que dans nos territoires africains, l’opposition que certains éléments créent au nom de la démocratie n’est pas souvent inspirée par le souci du bien général ; la recherche de la gloriole et des intérêts personnels en est le principal, si pas l’unique mobile. »
– P. Lumumba
Pendant tout un temps, des compatriotes kongolais ont voulu faire croire à qui voulait les entendre qu’étudier ne servait à rien, que ce sont les intellectuels qui ont mis le pays en moule. Petit à petit, parmi ces compatriotes, les soutiens au militantisme de certains partis politiques ont commencé à manifester leur goût pour les études. Tout en portant les mallettes des « militants-politiciens » « aux affaires », en rédigeant des textes pour eux et en votant des lois pour soutenir et protéger leur enrichissement illicite, ils se sont servis de leurs positions pour avoir accès à certaines spécialisations dans les différents domaines du savoir. Plusieurs sont devenus « docteurs » « profs d’unifs » sur le tard. Même si mieux vaut tard que jamais…
Faire mieux que « les militants »
Du coup, ils semblent se rendre compte que les études aident à acquérir une certaine lucidité et un certain esprit de discernement que le militantisme ne garantit pas toujours. Ben ! Voilà ! Sans l’avouer à haute voix, ils s’organisent pour dénigrer l’amateurisme des « militants » ayant participé, de près ou de loin, à leur ascension académique et estiment que ces derniers sont incapables de concevoir des approches holistes et structurantes du pays.
Les études aident à acquérir une certaine lucidité et un certain esprit de discernement que le militantisme ne garantit pas toujours…
Révisionnistes de l’histoire nationale pour le besoin de la cause, ils innocentent les paradigmes de néantisation, d’indignité et négatifs qu’ont étaient la traite négrière, la colonisation et la néocolonisation et affirment que la débâcle kongolaise ne relève que de la responsabilité des »militants » kongolais et de leurs fanatiques depuis les années 1960 jusqu’à ce jour. Bien que cette vision des choses ait sa part de vérité, « les docteurs » et « les profs d’unifs » de « la dernière heure » seraient habités par une idée saugrenue : prouver à leurs « maîtres communs » qu’ils peuvent faire mieux que « les militants » ayant bénéficié de leur soutien depuis l’indépendance du pays jusqu’à ce jour.
Au besoin, ils voudraient être, eux, forts de leurs acquis universitaire « tardifs », être de ceux qui disent qui peut ou pas être choisi pour gouverner le pays avec leur appui et celui de leurs parrains innocentés.
Le pays serait sur une pente très glissante
Bref, le pays serait sur une pente très glissante. Il va très mal, contrairement aux apparences. La coïncidence entre les propos tenus par certains « docteurs » et « profs d’unifs » et l’entrée des mercenaires dans plusieurs entités à l’Est du pays ne serait pas un hasard.Il y aurait une coordination… L’oligarchie ploutocrate kongolaise serait en train de préparer le chaos contre le pays. Elle a fait semblant de créer une « union sacrée ». Son coeur n’y serait plus. Elle aurait du mal à renoncer à sa négritude de service. Elle se diviserait pour que ses parrains règnent du moment que son hédonisme consumériste peut être satisfait.
Le pays serait sur une pente très glissante. Il va très mal, contrairement aux apparences. La coïncidence entre les propos tenus par certains « docteurs » et « profs d’unifs » et l’entrée des mercenaires dans plusieurs entités à l’Est du pays ne serait pas un hasard. Il y aurait une coordination… L’oligarchie ploutocrate kongolaise serait en train de préparer le chaos contre le pays.
Victime de l’hédonisme consumériste, elle est devenue de plus en plus méchante, violente et autodestructrice. Son nombrilisme et sa haine pour « un nous » kongolais épanoui et pour le bonheur collectif partagé sont en train de la rendre capable de toutes les compromissions.
Diplômée, cette oligarchie ploutocrate donne l’impression d’être ignorante du monde dans lequel elle vit. Sa lecture passéiste de ce monde pourrait compromettre ses chances de survie. Elle serait en train de jouer sa dernière carte. Malheureusement, aux dépens des millions des Kongolais(es). Malheureusement… Les populations kongolaises seraient distraites. Ne comprenant pas toujours la théâtralisation de la politique kongolaise, elles risquent de se réveiller un matin sur une terre brûlée.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961