La justice se prononcera le 20 septembre sur la demande de Convergence pour l’Emergence du Congo, une association composée de Français d’origine congolaise de délocaliser le prochain sommet de la Francophonie, prévu du 12 au 14 octobre à Kinshasa (RDC), ont annoncé jeudi les avocats de l’association. L’association a notamment invoqué devant la juge des référés la déclaration de Bamako, texte de référence de la Francophonie en matière de respect de la démocratie et des Droits de l’Homme.
PARIS, 6 sept 2012 (AFP) – 06.09.2012 10:32
La justice se prononcera le 20 septembre sur la demande d’une association composée de Français d’origine congolaise de délocaliser le prochain sommet de la Francophonie, prévu du 12 au 14 octobre à Kinshasa (RDC), ont annoncé jeudi les avocats de l’association.
L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ne s’est pas présentée à l’audience de référé (procédure d’urgence) qui s’est tenue jeudi matin au tribunal de grande instance de Paris, a dénoncé Me Norbert Tricaud, l’un des avocats de Convergence pour l’émergence du Congo (CEC).
« Nous avons saisi la justice au nom des milliers de morts dont personne ne parle, que la Francophonie n’a ni dénoncés ni condamnés, au nom du droit électoral volé et confisqué par la force des armes, des femmes violées tous les jours » en RDC, a déclaré Jean-Louis Tshimbalanga, président de CEC.
L’association reproche au secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf, d’être « défaillant » et souhaite que le sommet soit délocalisé « dans un pays plus respectueux de la démocratie et des droits humains », a déclaré Me Tricaud.
M. Diouf, ancien président du Sénégal, avait « dans le passé condamné la situation dans d’autres pays, mais refuse de condamner la situation » en RDC, a ajouté l’avocat, qui soupçonne le secrétaire général de l’OIF de « partialité ». Le sommet avait été délocalisé à deux reprises en 1991 et 2010, selon l’avocat.
« Nous voulons éviter le scandale » de voir le président François Hollande, qui a annoncé sa venue au sommet, assis à côté des présidents congolais et rwandais Joseph Kabila et Paul Kagame.
Plusieurs associations congolaises et françaises lui avaient demandé de « ne pas se rendre » à ce sommet à Kinshasa, pour ne pas conforter le régime de Kabila.
Selon Me Olivier de Boissieu, qui défend également l’association, celle-ci a notamment invoqué devant la juge des référés la déclaration de Bamako, texte de référence de la Francophonie en matière de respect de la démocratie et des Droits de l’Homme.
La décision a été reportée au 27 septembre 2012.
« La justice française a reporté jeudi sa décision concernant la demande de délocalisation du sommet de la Francophonie, prévu à Kinshasa (RDC) en octobre, formulée par une association de Français d’origine congolaise, a-t-on appris de source judiciaire. » a écrit l’AFP, aujourd’hui.