La guerre dont la République Démocratique du Congo est victime depuis plus de deux décennies a fait des violences sexuelles un fléau, une urgence nationale compte du nombre des femmes et des jeunes filles qui en sont victimes, mais aussi du fait des conséquences désastreuses qu’elles engendrent pour les victimes et pour leurs communautés.
Ces violences sexuelles ont été utilisées comme une armée de guerre par les agresseurs de la République Démocratique du Congo pour humilier, semer la terreur et détruire un peuple. Certains éléments des FARDC et les groupes rebelles recourent aux mêmes violences sexuelles pour se venger contre certaines communautés. L’ampleur des violences sexuelles à l’Est de la RDC et la médiatisation qui s’en était suivie ont fait que l’attention de la communauté nationale et internationale est plus tournée vers l’Est que sur le reste du Congo. Aujourd’hui, il apparait que les violences sexuelles sont devenues un fléau vécu dans toutes les villes de la RDC. Si à l’Est, les violences sexuelles sont utilisées comme une arme de guerre, à l’Ouest, elles sont utilisées pour porter seulement atteinte à la dignité de la femme et de la jeune fille. Malgré le fait que les statistiques font défaut et que les violences sexuelles à l’Ouest ne sont pas médiatisées de la même façon qu’à l’Est, il ne se passe pas un seul jour sans qu’un cas de violences sexuelles ne soit rapporté aux organisations des Droits de l’Homme ou aux hôpitaux dans les autres villes du pays, particulièrement dans la ville de Kinshasa. Etant donné que les violences sexuelles constituent une véritable atteinte aux droits de l’Homme, l’ASADHO (l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme en R.D.Congo) a proposé au groupe d’enquêter sur cette question dans la ville de Kinshasa.
Télécharger l’intégralité du rapport de l’ASADHO (réalisé en septembre 2013)
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