Par Mufoncol Tshiyoyo
Je suis altier, car de mon vivant, Traoré ( Burkina Faso), Goïta (Mali) et Tiani (Niger) font vibrer mon cœur au rythme d’un réel rêve.
D’abord, c’est l’Afrique qui rompt ses chaînes.
Ensuite, c’est l’Afrique qui refuse de plier.
Enfin, c’est l’Afrique qui reprend le fil de son histoire, non plus dictée, mais écrite de sa propre main.
Comme l’annonçait Lumumba dans sa dernière lettre (qui lui est attribuée) à sa femme :
« L’histoire dira un jour son mot, mais ce ne sera pas l’histoire qu’on enseignera à Bruxelles, Washington, Paris ou aux Nations Unies, mais celle qu’on enseignera dans les pays affranchis du colonialisme et de ses fantoches. L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera, au nord et au sud du Sahara, une histoire de gloire et de dignité. »
Ainsi, l’Afrique ne revendique pas son indépendance, un terme complexe et absurde. En effet, revendiquer, c’est reconnaître des maîtres à qui la demander. Or, notre Afrique n’en reconnaît aucun. Voilà pourquoi elle endosse son identité, pleinement, naturellement, comme une évidence.
Et demain, le Congo.
Mais le temps n’attendra pas le Congo si « nous » n’assumons pas notre destin, notre souveraineté et le rêve de notre Afrique. Dès lors, cela se fera avec notre volonté, notre adhésion, notre dévouement et notre engagement. Oui, nous allons nous en donner les moyens.
Notre Afrique, notre temps.
Likambo oyo eza likambo ya mabele.
Le Burkina, le Mali et le Niger l’ont assimilé et intégré.
En revanche, le Congo hésite, transige et flageole encore.
Mais, Congo, jusqu’à quand ramperas-tu dans la peur ?
Congo, jusqu’à quand seras-tu l’otage de ta propre lâcheté ?
Congo, combien de temps encore vas-tu trahir ta terre ?
Congo, ânonner, c’est passer l’arme à gauche.
Jusqu’à quand choisis-tu la Faucheuse ?
Congo, jusqu’à quel moment vas-tu pactiser au lieu de mettre ta main au feu ?
Hésiter encore, c’est renoncer à ton destin.
Jusqu’à quand ? Eux, oui. Mais, pas « nous ».
2028, « nous » arrivons.
Au nom de la patrie,
Mufoncol Tshiyoyo, M.T., un homme libre