Par Jean-Pierre Mbelu
« Qui veut savoir saura, qui veut ignorer niera toutes les évidences qui lui seront apportées, fussent-elles des preuves irréfutables. »
– J.-M. JACQUEMIN- RAFFESTIN
En marge d’un Patrick Mbeko, d’un Mufoncol Tshiyoyo et de quelques compatriotes triés sur le volet que la géopolitique et la géostratégie mondiales intéressent, il est curieux que le Kongo-Kinshasa soit tenu en marge de ce qui se passe à l’international. C’est très curieux !
Il y a là une lutte intellectuelle que les minorités intellectuelles kongolaises doivent se préparer à mener contre la paresse intellectuelle et la massification des populations kongolaises telle qu’elle est facilitée par les « journalistes » et les « communicateurs » kongolais dans leur large majorité.
Pourquoi les « journalistes » et les « communicateurs » kongolais ne semblent-ils pas s’intéresser au monde multipolaire en train de naître ? Ils n’en parlent presque pas. Ils n’ont pas vu Modi, Xi et Poutine se rencontrer en Chine depuis la fin du moi d’août? Ils n’ont pas vu Poutine, Xi Jinping et Kim Jon-Un à Tianjin et participer ensemble au défilé chinois du 03 septembre 2025 ? Faut-il toujours les suivre ? J’ai des doutes. Ils esseulent le Kongo-Kinshasa et simplifient ses choix pour un avenir souverainiste. Leur monde est celui du Xxe siècle. Ils ont encore beaucoup de mal à se projeter dans les 40 ans à venir du XXIe siècle. Et c’est très triste.
Ma peur est que les « journalistes » et les « communicateurs » kongolais ne soient pas en mesure de comprendre qu’un autre monde est en train de naître. Et qu’ils s’entêtent à être « les enseigneurs de l’ignorance » tout en affirmant qu’ils disent la vérité et qu’ils sont pour le changement des mentalités au pays. Comment changer les mentalités sans prendre et partager avec ses compatriotes les mouvements tectoniques du monde en gestation ?
A mon avis, il y a là une lutte intellectuelle que les minorités intellectuelles kongolaises doivent se préparer à mener contre la paresse intellectuelle et la massification des populations kongolaises telle qu’elle est facilitée par les « journalistes » et les « communicateurs » kongolais dans leur large majorité.
Babanya Kabudi