Par Jean-Pierre Mbelu
Des analystes occidentaux de grand gabarit comme Jacques Baud témoignent de temps en temps que les américains ont encore des journalistes attachés à l’analyse des faits et que dans leur pays, ils jouissent d’une grande liberté. Il en va de même de plusieurs écrivains de ce pays. Un Noam Chomsky ou un Edward Herman peuvent être cités comme exemples.
Lorsque nous écoutons des compatriotes kongolais naturalisés américains parler de leur pays d’accueil et les américains »de souche », la différence est énorme. La question : les nôtres prennent-ils le temps d’écouter ces autres américains ou ne font-ils que de la propagande ?
Est-ce vrai, par exemple, que les nôtres connaissent mieux les USA que Tuker Carson, Paul Craig Roberts, les professeurs Hudson ou Jeffrey Sachs ? Moi, j’ai des doutes.
Et mes questions : « Pourquoi ces compatriotes ne semblent-ils pas prendre le temps de lire ce travail de grande qualité ? Pourquoi donnent-ils l’impression de vendre à leurs compatriotes restés au pays des illusions ? Quels seraient leurs objectifs ? A force de chercher à produire du contenu au quotidien, leur reste-t-il le temps de la recherche et de la documentation ou ils se laissent prendre par le court terme ? Peuvent-ils prendre le temps de parcourir un livre comme celui d’Emmanuel Todd intitulé »La défaite de l’Occident » (Paris, Gallimard, 2024) ou ils trouvent que tout ça c’est stupide comme dirait notre frère Kalonji wa Mulumba ? »
Des questions. Rien que des questions. Il est possible que HK Today ou notre frère Kalonji nous aident à y trouver des réponses ou provoquer un débat nécessaire à la production de l’intelligence collective.
Babanya Kabudi