Par Jean-Pierre Mbelu
Gagner des parts de marché, permettre à l’initiative Public-Privé conclue en novembre 2011 en RDC d’aboutir ; voilà ce qui est important pour Russ Feingold. Et c’est de bonne guerre. Mais vouloir le détourner des intérêts qu’il défend pour exiger que son pays fasse pression sur les pays-proxys dont il se sert pour néocoloniser l’Afrique de Grands Lacs nous semble être une lecture dépassée des enjeux mondiaux. Dans une interview[1] donnée récemment sur la NSA, Edward Snowden avertit les Africains et les Moyen-Orientaux en des termes très clairs. Il dit : « Les Etats développés ( ?) ne lâcheront pas leurs positions en Afrique ou au Moyen-Orient. Question de ressources. Dans ce chaos industriel qui crée des désoeuvrés, des fanatiques ou des révoltés, ils ne peuvent que multiplier ces mesures de rétorsion et de surveillance pour sauver leurs intérêts, leur modèle de développement. » Pourquoi sommes-nous plusieurs à ne pas écouter ce genre de témoins de l’intérieur ? A cause de notre naïveté ou de notre ignorance ? Ou à cause de l’une et de l’autre à la fois ? C’est un peu dramatique !