Par Jean-Pierre Mbelu
Depuis « la guerre de l’AFDL » jusqu’à ce jour, des masses congolaises fanatisées ont soutenu un nombre incalculable de »mercenaires » et « compradores » congolais et africains aux différents postes « des affaires » sans que la reddition des comptes s’en suive. Ces masses composées de tambourinaires et d’applaudisseurs courent derrière l’ombre des « présos » sans jamais trouver leur compte. Souvent, elles ont du mal à comprendre que « leurs présos » font partie d’un même réseau transnational de « mammonites » ayant vendu leurs âmes et leurs esprits à l’or et à l’argent. Et que ce faisant, ils sont devenus comme ces « idoles » ; c’est-à-dire incapables de voir (le réel et/ou la réalité), d’entendre (les cris des opprimés, des assujettis et des abâtardis) et d’y répondre efficacement.
L’idolâtrie de l’or et de l’argent les incapacite. Elle les enfonce dans la cupidité et l’avarice. Elle les rend inefficaces et capables des sacrifices humains pour la survie de leur réseau. La faim, la maladie, le manque d’emplois, le non-entretien (et/ou la non-création) des routes et des autoroutes de communication et de télécommunication participent de cette « politique mortifère ».
Sortir de la lobotomie pour une insurrection des consciences au cœur de l’Afrique devient une urgence. Cela passe par la rupture avec l’esprit partisan et l’intersocialisation des collectifs citoyens conscients de la descente aux enfers d’un pays abandonné entre les mains des « mammonites ».
Sortir de la lobotomie pour une insurrection des consciences au cœur de l’Afrique devient une urgence. Cela passe par la rupture avec l’esprit partisan et l’intersocialisation des collectifs citoyens conscients de la descente aux enfers d’un pays abandonné entre les mains des « mammonites ».
Contrairement aux apparences, « ces mammonites » ne croient pas eux-mêmes en « l’esprit partisan ». Ils ont, tous, contrairement aux dénominations mensongères de leurs « ligablos » abusivement appelés « partis politiques », un seul et unique parti : « l’argent ». Ils ne sont ne de gauche, ni de droite. Ils entretiennent « l’esprit partisan » pour avoir des masses d’applaudisseurs et de tambourinaires soutenant leur bêtise et remettre ainsi aux calendes grecques un mouvement congolais (uni) pour l’insurrection des consciences et un bonheur collectif tant soit peu partagé.
La déconstruction de leurs discours faussement « politiques » à partir de l’analyse des faits et des preuves de leur « gangstérisme » est une entreprise à remettre régulièrement sur le métier. Elle est importante pour le reformatage de l’imaginaire collectif violé. C’est un travail patriotique indispensable. Il doit contribuer à démonétiser « mammon » en vue d’un vivre-ensemble refondé sur « le bomoto ». Déconstruire leur discours, reformater l’imaginaire collectif et mettre « les mammonites » hors d’état de nuire à ce vivre-ensemble devraient être des objectifs à assumer, collectivement, sur le court, moyen et long terme.
Babanya Kabudi
Génération Lumumba 1961
