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Les ennemis internes du Congo-Kinshasa sont plus que dangereux !

Les ennemis internes du Congo-Kinshasa sont plus que dangereux !

Les ennemis internes du Congo-Kinshasa sont plus que dangereux ! 800 600 Ingeta

Par Jean-Pierre Mbelu

En dehors de la cinquième colonne de la résistance congolaise opérant à partir du pays, le Congo-Kinshasa a beaucoup d’ennemis internes déguisés en opposants et/ou en partisans du ‘’pouvoir’’. Ils se battent farouchement contre son autonomie et sa souveraineté. Présentement, ils veulent utiliser les foules congolaises ignorantes  de l’enjeu congolais comme des cobayes pour réaliser ‘’leur révolution de couleur’’. Esclaves volontaires, ils sont ‘’la cinquième colonne’’ du néolibéralisme au service de l’Etat profond anglo-saxon. Ils ont à leur disposition de l’argent et les médias. Soucieux d’assurer leur rôle d’élites compradores, ils se battent pour ‘’l’alternance au pouvoir’’ et non pour l’alternative au néolibéralisme. Ils sont plus que dangereux. Ils sont nuisibles.

La question congolaise n’est pas d’abord électorale ou électoraliste.  Elle est celle de la confiscation de son indépendance et de sa souveraineté après l’assassinat de Lumumba.

La question congolaise est celle de la confiscation de son indépendance et de sa souveraineté

Pour dire les choses simplement, la question congolaise est celle  d’avoir un pays où les habitants vivent selon les lois qu’ils se sont donné à eux-mêmes. C’est une question aussi vieille que le monde, celle de l’autonomie. Celle-ci n’est pas acceptée par les ennemis internes et externes du Congo-Kinshasa : les impérialistes, les néocolonialistes et les élites compradores (et les autres nègres de service).  Différentes armes sont utilisées par casser cette autonomie : les coups d’Etat, les programmes d’ajustement structurels du FMI et les prêts de la Banque mondiale (constituant ‘’une dette odieuse’’ pour le pays), la guerre de basse intensité, les élections pièges à con  promotrices d’un parlementarisme bourgeois aux mains des élites compradores, l’infiltration de l’armée par des mercenaires au service du  ‘’chaos constructeur’’, la mise du pays sous la tutelle de l’ONU, etc.

L’enjeu congolais rend la lutte âpre. Les ennemis internes du Congo-Kinshasa se sont repartis les tâches. Une partie est dans l’opposition et une autre est dans la Majorité Présidentielle. Tous sont coachés par ‘’les agences de sédition made in USA’’. La commission électorale dite indépendante n’est pas en reste[2]. Avec elles, ils partagent un programme dénommé ‘’TOMIKOTISA’’.

Tous ces facteurs réunis produisent au cœur  de l’Afrique un ‘’Etat raté’’, incapacité dans l’exercice de ses fonctions régaliennes.  Dans cet imbroglio sociopolitique, culturel et spirituel, les médias dominants et ceux autocensurés du pays accordent un peu plus la parole aux élites compradores et aux autres nègres de service pour brouiller les cartes et cacher la responsabilité et les intérêts de ceux qui, de l’Etat Indépendant du Congo jusqu’à ce jour, luttent contre l’autonomie et la souveraineté du pays de Lumumba. Les moyens  colossaux sont mis à leur disposition pour assumer cette tâche.

L’enjeu congolais rend la lutte âpre

Pour le moment par exemple, ils sont occupés à convaincre les Congolais(es) que l’alternance au pouvoir est la solution à leur crise anthropologique vieille de plus de cinq siècles. Dans leurs efforts pour ‘’cibler, d’identifier, dévoiler les réseaux, les organisations et les hommes’’ du véritable ennemi du Congo-Kinshasa, ils sont en train de passer à côté de la plaque. Ils organisent un travail de manipulation et de désinformation de l’opinion nationale congolaise de façon à entretenir le statu quo afin qu’ils soient, demain, des califes à la place des califes. Petit à petit, ils préparent les populations congolaises à ‘’une probable révolution de couleur’’ en faisant comme si ‘’la révolution burkinabé’’ n’avait pas été récupérée par ‘’la cinquième colonne US’’.[1]
L’enjeu congolais rend la lutte âpre.  Les ennemis internes du Congo-Kinshasa se sont repartis les tâches. Une partie est dans l’opposition et une autre est dans la Majorité Présidentielle. Tous sont coachés par ‘’les agences de sédition made in USA’’. La commission électorale dite indépendante n’est pas en reste[2].  Avec elles, ils partagent  un programme dénommé ‘’TOMIKOTISA’’. Ils tiennent à prendre les populations désinformées sur ce programme et sur l’identité de ceux qui y participent comme des cobayes pour la mise ‘’légale’’ du Congo-Kinshasa sous  la tutelle de ses pyromanes en feignant  de se combattre autour des lois électorales. Or, les élections ne sont que la face visible de l’iceberg.
Ce qui est en vue c’est la mainmise de l’Etat profond anglo-saxon sur les matières premières stratégiques du Congo-Kinshasa. C’est l’objectif ultime de la guerre de basse intensité qui lui est livré depuis les années 90. Plusieurs documents (dont le texte de Christopher Black sur la criminalisation de la justice au TPIR) en témoignent. Il faudrait donc bien s’informer et bien informer les populations congolaises pour qu’elles évitent de tomber dans le piège de ‘’la révolution de couleur’’ actuellement en préparation dans les officines des ennemis internes du Congo-Kinshasa.

Persévérer dans la recherche des voies de création d’un Congo autonome et souverain

Le piège est difficile à détecter. Des discours refusant ‘’les injonctions de l’extérieur’’ ou ceux qui demandent ‘’l’alternance au pouvoir’’ participent d’un même jeu : ils veulent créer ‘’le chaos constructeur’’ dont l’Oncle Sam pourra tirer partie en se présentant en ‘’pompier incontournable’’. Il ne lui suffira plus que d’appliquer son principe dont les preuves historiques  sont connues : ‘’Diviser pour régner’’.
Les minorités congolaises organisées et agissantes en conscience  doivent coaliser pour travailler en synergie et éviter ‘’un bain de sang programmé’’ au Congo-Kinshasa au profit des pyromanes.  A Hong Hong, grâce au savoir faire chinois, ‘’la révolution des parapluies’’ a échoué. La Russie est en train dénouer ‘’le piège ukrainien’’.
Pourquoi faudrait-il laisser à ces ennemis internes du Congo-Kinshasa l’opportunité de se servir des  populations  congolaises comme des cobayes tout en sachant qu’ils finiront, après ‘’un bain de sang programmé’’, par former des gouvernements de ‘’cohésion nationale’’ ou de ‘’large union nationale’’ sous la dictée des mêmes pyromanes ?

Le piège est difficile à détecter. Des discours refusant ‘’les injonctions de l’extérieur’’ ou ceux qui demandent ‘’l’alternance au pouvoir’’ participent d’un même jeu : ils veulent créer ‘’le chaos constructeur’’ dont l’Oncle Sam pourra tirer partie en se présentant en ‘’pompier incontournable’’. Il ne lui suffira plus que d’appliquer son principe dont les preuves historiques sont connues : ‘’Diviser pour régner’’.

Il est urgent de persévérer dans la recherche des voies de création d’un Congo autonome et souverain en recourant à des stratégies et méthodes différentes de celles dictées par ‘’les boîtes à idées’’ made in USA par l’entremise des ‘’Agences de sédition’’ que sont l’USAID, le NED, le NDI, etc. A l’heure actuelle,  plusieurs congolais disposent des documents signés par ces ‘’Agences’’ et certains ennemis internes de leur pays. Et quand ils interviennent dans les débats publics sur ces questions, ils savent de quoi ils parlent.
 
Mbelu Babanya Kabudi

[1] Lire l’interview de Luc Michel intitulé ‘’De nouvelles révolutions de couleur en Afrique et ailleurs à l’horizon’’, dans  http://www.palestine-solidarite.org/interview.luc_michel.251214.htm
[2] Lire notre article intitulé ‘’Les élections de 2016 et ces Congolais(es) qui ont perdu la vue’’, dans Les élections de 2016 et ces Congolais(es) qui ont perdu la vue ! — Mbelu Babanya Kabudi

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