Il existe des congolais et des congolaises dans le monde entier.

De l’Inde à l’Australie, en passant par la Belgique, la Chine ou les USA, la communauté des congolais de l’extérieur est immense.

Dans les pays dans lesquelles elle est établie, la diaspora congolaise est souvent considérée comme une communauté joyeuse et futile, voir même immature ou de clown il faut l’avouer.

Il y a toujours eu des militants parmi les congolais de l’extérieur. Des activistes qui se battent pour informer, porter la voix des victimes du système de prédation en RDC, que ce soit dans les médias, dans les universités ou dans la rue. Mais ceux-ci se retrouvent souvent marginalisés par l’indifférence de leurs compatriotes qui sont à l’église, devant une « théâtre de chez nous » ou dans un concert en train de montrer leurs sapes.

 

Est-ce une fatalité?

Et bien non, les choses évoluent, notamment dans les mentalités.
Tout doucement, les congolais de l’extérieur se conscientisent, refusant de participer à la comédie des « mikilistes » face à la douleur de leurs frères et sœurs au pays.
Une véritable introspection, dont le but est de se réapproprier la définition de lui-même : SLAM « LE CONGOLAIS »

Parfois avec justesse, souvent avec maladresse mais toujours avec sincérité, le congolais d’Europe a commencé par exprimer sa colère avec le mouvement des combattants. Dans un premier temps face aux diplomates du régime Kabila (Hyppolite Kanambe) en visite dans les pays occidentaux et ensuite face aux musiciens qui abrutissent la population.

Pourquoi les musiciens?

La musique, élément essentiel de la culture, est un révélateur de l’état de santé de la société congolaise. Les « stars » de la musique congolaise sont donc des ambassadeurs de la culture congolaise et des leaders d’opinion sponsorisés par les marques de bières.

Malgré les reportages et autres documentaires décrivant les atrocités que vivent des milliers de femmes violées en RDC, les congolais de l’extérieur semblent ne pas saisir la gravité de la situation que vivent les congolais de l’intérieur. Ainsi, les marches et autres conférences de sensibilisation sont vides alors que les salles de concert sont remplies. On y voit la femme congolaise dégradée avec des « sima ekoli », « ba mama pesa sima » ou « a mataka punda a yokaka bilengi ».

Malgré un certain désordre, les actions des combattants ont eu le mérite de bousculer nos habitudes en obligeant à sortir de notre zone de confort pour regarder notre réalité collective en face.

C’est ainsi que les actions de prise de conscience« internes » des combattants en Europe (boycott des politiciens, boycott des concerts, etc.) se croisent avec celles des militants d’Amérique du Nord avec des campagnes de sensibilisation « externes » comme « Congo Week ».

 

De chacun pour soi à INGETA!

Si les morts de Floribert Chebeya et Armand Tungulu ont suscité beaucoup d’émois, c’est dans le médiatique contexte des élections de novembre 2011 que va se créer une véritable révolution. INGETA est ainsi devenu le cri de ralliement d’une génération, dont la démarche n’est pas politique mais populaire.

Un cri de ralliement dirigé ver leurs frères et sœurs au pays, mais aussi vers les dirigeants complices dans les pays où ils vivent (France, Canada, USA, UK, etc.). En scandant « Kabila dégage » la génération INGETA se lève comme un seul homme face à un système dont font parties les multinationales qui exploitent nos richesses et les pays voisins (Rwanda, Ouganda, etc.) qui servent de sous-traitants de la mort.

 

Face à une honteuse désorganisation et de flagrantes tricheries , un élan de solidarité et d’union incarnée par le candidat numéro 11,« Ya TshiTshi », saisit les congolais du monde entier.

Une génération INGETA unie et motivée par une seule chose, qui n’est pas un homme ni un partie politique mais LA JUSTICE en RDC; la PAIX en RDC; la PROSPÉRITÉ en RDC.

 

Avec maturité et détermination, la génération INGETA écrit donc les nouvelles pages de son histoire dont l’encre est faite de la sueur des enfants des mines du Kivu et du sang de sa population terrorisée. Mais elle n’est pas dupe, elle sait que sa victoire est loin d’être acquise car les traîtres de l’intérieure ne lâcheront pas si facilement leur butin.

Une génération consciente qui sait que le chemin est long, mais que la voie a été tracée par ses aînés comme LUMUMBA qui disait un soir de 1960 à Kinshasa : « Nous ne sommes pas seuls. L’Afrique, l’Asie et les peuples libres et libérés de tous les coins du monde se trouveront toujours aux côtés de millions de congolais ».

INGETA!