Par Jean-Pierre Mbelu
Une vidéo circule sur Internet montrant »la police politique » du régime de »Joseph Kabila » tirant à bout portant sur des jeunes non-armés et les insultant. Plusieurs commentaires traduisent une très grande indignation parmi les compatriotes. Et certains posent cette question : »Est-ce que ce sont les rwandais ? » Des réponses sont données : »Non ! Ce sont des congolais. Il y en a qui parlent le tshiluba, la langue du coin. Un membre de cette »police politique » dit des insanités sur l’une des filles tuées.
Le temps qui passe semble effacer petit à petit l’histoire de »la guerre par morceau » menée contre le Congo-Kinshasa. Le risque est que plusieurs d’entre nous oubliant le mode opératoire du réseau d’élite de prédation transnational en viennent à sombrer dans la haine d’eux-mêmes et de tous leurs compatriotes.
La réponse à cette question est tellement facile qu’elle se limite à une vidéo sur les millions de l’histoire de cette »guerre par morceau ». La vidéosphère évite de questionner l’histoire. Elle se limite aux faits immédiats. Elle évite le débat. Certains éléments du débat pouvant faciliter le dépassement de l’immédiatisme nous renvoient au fait que cette »police politique » est au service d’un régime d’un »Cheval de Troie » du Tutsi Power. En dehors de cet élément, il y a un autre lié au fonctionnement du réseau d’élite de prédation. Il est transnational. Cela veut dire ceci : il est composé des Congolais(es), des proxys des pays voisins et de leurs alliés occidentaux. Il arrive que de temps en temps, son fonctionnement mette sur le devant de la scène des marionnettes, des nègres de service et d’autres acteurs apparents en laissant les acteurs pléniers tapis dans l’ombre.
Le temps qui passe semble effacer petit à petit l’histoire de »la guerre par morceau » menée contre le Congo-Kinshasa. Le risque est que plusieurs d’entre nous oubliant le mode opératoire du réseau d’élite de prédation transnational en viennent à sombrer dans la haine d’eux-mêmes et de tous leurs compatriotes. Dire que dans la division du travail de ce réseau il y a des tâches confiées aux Congolais(es), cela est vrai. Ajouter que le réseau opère avec plusieurs autres membres des pays voisins et d’autres pays du monde, cela est aussi vrai.
Il serait intéressant de lire les différents rapports des »experts de l’ONU », revoir »Rwanda’s untold story »ou »Le conflit au Congo, la vérité dévoilé » et relire certains compatriotes pour comprendre ce qui se passe chez nous. Le rapport Kassem est ici : http://www.voltairenet.org/IMG/pdf/fr-S-2002-1146_fr.pdf.
Babanya Kabudi
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