L’analyste politique Jean-Pierre Mbelu décrypte le mode opératoire des anglo-saxons et occidentaux au Congo, interroge la démarche politique d’Etienne Tshisekedi, apporte un éclairage sur le sens de la politique et la source du pouvoir, et explique pourquoi une partie de la diaspora congolaise actuelle a opté pour le Congo de l’insoumission et va être imbattable.
Sur le mode opératoire des parrains anglo-saxons et occidentaux
Dans sa matinée politique du 11 mai 2016, Valentin Mubake essaie de résumer les enjeux à la fois géopolitiques et géostratégiques de ce qui se passe chez nous, et il mentionne le fait que les parrains agissent de manière cyclique. Maintenant qu’ils sont arrivés à la fin d’un cycle, ils doivent trouver une issue. C’est ainsi qu’ils vont enfumer certains congolais. Ils vont financer, organiser certaines rencontres, de façon à pouvoir, petit à petit, mettre sur le devant de la scène leur candidat à eux mais qui devra être adoubé par les masses populaires congolaises.
Connaissant leur mode opératoire, nous ne voudrions pas que demain, si nos compatriotes mordent à l’hameçon, qu’ils puissent dire qu’ils n’étaient pas avertis…
Sur les médias sociaux et la politique
Ouvrons l’œil et le bon, pourquoi plusieurs d’entre nous aujourd’hui, estime que se faire photographier avec Tshisekedi, ça fait classe ? Est-ce que les photos suffisent ? Est-ce que les selfies suffisent ? Quel est le discours qui est derrière les photos et les selfies ?
Beaucoup s’offusquent qu’on puisse poser la question de savoir qui a financé le conclave de Genval, et pour quel objectif. Mubake en analysant les enjeux géopolitiques et géostratégiques nous invite à dire, cette fois-ci cela ne passera pas ; Pourquoi ? Vous ne pouvez pas de manière répétée imposer les dirigeants et les nègres de service de votre crû. Au même moment que vous parlez de démocratie, de souveraineté et de droits de l’homme, vous voulez travailler en sous-main pour pouvoir imposer aux congolais ceux qui pourront demain imposer le discours narratif sur le néolibéralisme comme étant l’unique discours indépassable. Alors, nous nous alertons les compatriotes, nous n’avons pas besoin d’être applaudis.
Sur la question de criminalité au Congo
Il y va chez nous d’une question de criminalité, vous n’allez pas résoudre la question de criminalité en allant dialoguer avec les sous-fifres.
Sur la source du pouvoir
Nous nous estimons que la véritable source de pouvoir, c’est le peuple. Si c’était les occidentaux qui donnaient le pouvoir, ils ne chercheraient pas à couvrir cela par l’adoubement des masses populaires à leur candidat.
Ce qui est important dans le débat, c’est que nous ayons des arguments, mais des arguments fondés sur l’histoire et sur les différentes sources dont nous disposons.
Sur Etienne Tshisekedi
Les acteurs politiques réalistes ont rompu depuis longtemps avec l’Occident. Ils sont allés voir ailleurs. Notre misère du point de vue de la culture, c’est de croire que le monde est encore unipolaire. Mais notre mental a été conquis par l’idée selon lequel le monde est encore unipolaire.
Sur le viol de l’imaginaire
Notre imaginaire a été violé à un niveau tel que nous nous considérons, consciemment ou inconsciemment, comme étant des êtres inférieurs. Et tant que nous nous considérerons comme des êtres inférieurs, nous ne prendrons jamais de risques pour devenir les sujets de notre histoire. Le grand problème se situe à ce niveau : Comment devenir demain les acteurs pléniers de notre propre histoire.
Sur la guerre raciste
Sur la diaspora congolaise