Par Jean-Pierre Mbelu
Dans moins de deux mois, le Congo-Kinshasa totalisera ses 60 ans de son « indépendance purement fictive et nominale », qu’est-ce qui a changé ? Au moment où le COVID-19 et « les voleurs de poules » (alias « hommes d’Etat-raté ») s’invitent dans « l’actualité nationale », revenons sur certains textes et méditons-les. Partageons-les en pensant lucidement et consciencieusement à l’avènement d’un autre congolais et/ou d’une autre congolaise possible.
« M. de Schrijver a octroyé l’indépendance tout de suite mais il n’a opéré aucune des réformes préconisées par M. Van Bilsen. La raison en est qu’il n’a jamais entendu accorder aux Congolais qu’une indépendance purement fictive et nominale. Les milieux financiers ont cru fermement, car nos milieux politiques ont surtout été naïfs, qu’il suffirait de donner à quelques Congolais des titres de ministre ou de parlementaire, des grands cordons, des autos de luxe, des gros traitements, des maisons somptueuses dans la cité européenne pour arrêter définitivement le mouvement d’émancipation qui menaçait leurs intérêts. » (La Relève, citée par Jules Chomé)
Pouvons-nous dire, aujourd’hui qu’en citant ce texte, Jules Chomé s’est trompé ? Qui vit dans la République de la Gombe ?